Jugo Shishi (志士 十五, Shishi Jūgo), de son vrai nom Keitaro Nishi (西 桂太郎, Nishi Keitarō), est le deutéragoniste de l'histoire courte "Kushagara," qui fait partie de l'anthologie Thus Spoke Kishibe Rohan: Short Story Collection. C'est un mangaka qui travaille pour la maison d'édition Shueisha et une connaissance de Rohan Kishibe.
Après avoir reçu une liste de termes prohibés pour ses manga, Jugo devient obsédé par le mot "kushagara", un mot qu'il ne connait pas et dont il n'arrive pas à retrouver la définition.
Appearance
Jugo est un jeune homme japonais que Rohan Kishibe décrit comme ayant l'apparence d'un voyou. Il a teint ses cheveux en rouge et a rasé ses cheveux sur les côtés pour créer des lignes. Il a aussi des piercings sur son arcade sourcillière.
Dans l'adaptation télévisée, l'apparence de Jugo est plus nuancée. Il n'a pas de coiffure outrageusement extravagante mais il a cependant des cheveux très longs qu'il a attaché en une queue de cheval à l'arrière, sa coiffure étant inspirée de Ryoma Sakamoto.[2] Il porte une tenue débraillé avec deux t-shirts (un noir puis un autre rouge) sous un long manteau fin noir sur le devant mais brun du côté du dos, un pantalon à motifs de fleur et des sandales. Jugo porte aussi de nombreux bracelets en tissu au poignet et arbore des tatouages. Les plus significatifs sont ceux sur sa main gauche : des traits sur les phalanges, et sur le poignet le chiffre X romain, un trait marqué d'un point et un rond. Sa main droite est couverte avec un gantelet auquel il manque les doigts.
Personnalité
Jugo est un individu amical et sociable bien qu'excentrique. De fait il est très bavard, ce qui agace Rohan Kishibe. Lors de leur rencontre, Jugo persiste à parler à Rohan, expliquant des détails n'intéressant pas ce dernier comme l'origine de son nom d'auteur alors que Rohan veut surtout être laissé trainquille. Rohan estime que Jugo est le type de personne à avoir des réactions simplettes mais imprévisibles, qu'il compare en privé à Josuke Higashikata et Okuyasu Nijimura.
En tant que mangaka, il a une philosophie d'auteur assez similaire à celle de Rohan. Il désire faire l'expérience de choses réelle et concrète pour que son manga soit authentique, et a donc tendance à vouloir traîner dehors au lieu de rester enfermé chez lui. Jugo dit que l'expérience et la connaissance sont nécessaire à une bonne histoire et donc, comme Rohan, Jugo fait l'effort de faire des recherches et d'étudier les sujets de son manga. Son manga de fantaisie est par conséquent très détaillé et cohérent, avec une étiquette sociale originale, des lois de la physiques propres à sa série, et une biographie détaillée pour chacun de ses personnages. Il est aussi un mangaka qui donne ses manuscripts et planches à temps.[1]
Jugo n'a peu ou pas de vice, et il est arrivé à arrêter de fumer. Il est cependant très curieux et n'arrive pas à s'arrêter d'essayer d'en savoir plus sur quelque chose. Cela se retourne contre lui quand il lit le mot interdit "kushagara" et n'arrive pas à trouver quelle est la signification du terme kushagara. Sa plus garnde peur est de ne pas savoir quelque chose et de ne pas pouvoir apprendre la vérité sur le sujet.[2]
Jugo dit qu'il n'a pas peur des fantômes. Il révèle qu'il est plutôt effrayé par des situations proches de la vie réelles, comme par exemple un rouleau de papier qui semble toujours être épuisé quelque soit le nombre de fois qu'on le change. Il s'entendait très bien avec son ancien éditeur car ils partageaient les mêmes goûts en terme de films, de parfums de chips, et de musique.[1]
Histoire
Passé
Le père de Jugo aimait beaucoup les manga, ce qui a influencé les goûts de Jugo. Au lycée, Jugo soumetta un manga aux éditions Shueisha et gagna même un prix avec ça, ce qui lui a permis de commencer proprement sa carrière. Il choisit le nom d'auteur "Jugo Shishi" en référence à une erreur bête de calcul qu'il avait fait auparavant pour se rappeler que la vie ne va pas toujours là où on le souhaite. Il avait multiplié 4 par 4 (d'où "shishi", "shi" voulant dire 4) mais écrit 15 (ju-go) à la place de 16. Deux ans avant les évènements de "kushagara", il s'est séparé de sa petite amie mais fut invité au mariage de cette dernière au début de l'année. Il y est d'ailleurs allé.
Jugo s'entendait bien avec son premier tanto, car ils partageaient les même gouts en terme de film, de musique et même en goût de chips. Cependant, son éditeur a obtenu une promotion et Jugo a donc dû changer d'éditeur. Lorsqu'il a rencontré son nouvel éditeur, il vit que l'homme était beaucoup plus sérieux. Le nouvel éditeur donna à Jugo une enveloppe format A4 contenant une liste de termes interdits pour les mangas, un geste qui le révoltait. Jugo a alors trouvé dans cette liste un mot qu'il ne connaissait pas, "kushagara". Il ne comprenait pas la signification de ce mot ni pourquoi il était interdit. Il a essayé de faire des recherches mais n'a rien trouvé de concluant dans le dictionnaire ou sur Google. Il demanda alors de quoi il retournait à son rédacteur en chef, mais on lui a simplement dit de ne pas utiliser le terme et, comme il n'était pas autorisé à l'utiliser, il n'était pas nécessaire qu'il sache ce qu'il signifie.
Dans le drama télévisé, Jugo a une grande soeur et son ancienne petite amie est nommée Mika.[2]
Kushagara
Au Café Deux Magots, Jugo voit Rohan Kishibe assis seul à une table et décide d'aller le saluer et de bavarder avec lui. Jugo parle de tout et de rien, ignorant le fait qu'il énerve surtout Rohan car ce dernier voulait être seul. Mais, Jugo convainc Rohan de l'écouter car si jamais Rohan hausse le ton, alors il attirerait l'attention sur lui et devrait signer des autographes pour des gosses. Jugo dit penser à écrir un manga d'horreur, étonnant un peu Rohan qui note que toutes ses œuvres jusque là étaient des shonen classiques de fantaisie avec un côté manichéen. Cependant, Jugo réalise qu'il n'a pas peur de choses telles que les fantômes et essaie de penser à d'autres sujets qui lui font peur. De façon humoristique, il pense aux "rouleaux de papier toilettes qui sont toujours épuisés quelque soit la fréquence à laquelle on les change", ou encore "le papier toilette qui colle aux doigts". Rohan juge ses idée ridicules et dit à Jugo d'en parler avec son tanto à la place.
Poussé vers le sujet, Jugo commence à parler de son nouvel éditeur. Il sort alors un document que son nouvel éditeur lui a remis qui contient une liste de mots prohibés et le montre a Rohan. Les deux mangaka partagent leur consternation en voyant des mots comme "électrocution", "tremblement de terre" ou "tsunami" qui sont interdits, disant que les éditeurs sont lâches d'interdire de tels termes. Jugo demande alors s'il connait un mot particulier, "kushagara", que Rohan ne reconnait pas. En effet, Jugo non plus ne connait pas le terme. Jugo demande alors à Rohan de lui dire si jamais il trouve la définition de "kushagara" et part, laissant Rohan avec le mystère de "kushagara" en suspens.
Après avoir rencontré Rohan, Jugo passe son temps à feuilleter des dictionnaires dans sa maison, à rester à la bibliothèque et à visiter le département éditorial de Shueisha, mais ne trouve rien en ce qui concerne le mot "kushagara". Le département éditorial commence à le considérer comme une nuisance et lui demande s'il a fait des progrès sur son manuscrit, alors Jugo cesse progressivement de se rendre là-bas.
Environ un mois plus tard, Jugo et Rohan se retrouvent par coïncidence dans une librairie d'occasion en ville. Rohan voit Jugo devenir instable et violent réclamant avec colère des encyclopédies anciennes au vendeur de livre qui est confus. Menaçant de lui briser le cou, Jugo saisit le commerçant par le col. Rohan attrape la main de Jugo et l'éloigne du commerçant, avant de traîner Jugo hors du magasin sans acheter de livres.
Jugo reprend ses esprits et demande à Rohan ce qu'il fait là. Rohan remarque que Jugo, qui était d'habitude très sociable et soucieux d'avoir une tenue élaborée au point de ne plus ressembler à un mangaka a maintenant l'apparence d'un paria miteux. Il se demande comment quelqu'un peut changer à ce point en un mois, se disant que l'état mental d'une personne est plus efficace pour changer de visage que la chirurgie plastique. Jugo révèle qu'il a lu tout les dictionnaires, romans et livres d'images qu'il a pu mais n'a rien trouvé sur kushagara. Il est même allé demander de l'aide à la police, mais n'a pas trouvé de réponse. Rohan est déconcerté et pense que Jugo se comporte comme un chien enragé. Rohan décide de dire quelque chose qui ne lui ressemble pas. Il lève le doigt et ajuste sa respiration pour tenter d'apaiser Jugo avant de lui suggérer d'arrêter de se soucier de "kushagara".
Jugo réagit en injuriant Rohan, ce qui provoque la colère de Rohan qui, par réflexe, frappe Jugo au sol avec sa main non dominante. Rohan explique qu'il ne faisait que dire gentiment à Jugo de se calmer et de faire attention à qui il parle. Si jamais il avait tenu un stylo dans sa main, la rencontre aurait pu mal finir. Rohan dit qu'il pardonne Jugo pour le moment mais le prévient que s'il continue à le sous-estimer, alors même lui l'abandonnera. Jugo s'excuse et révèle qu'il est obsédé malgré lui par "kushagara", ne comprenant pas cette obsession. Jugo en souffre tellement qu'il a du mal à se relever alors que Rohan ne l'a pas frappé si fort. Se tenant la tête, Jugo jure à répétition et dit ne vouloir qu'apprendre ce que veut dire "kushagara", ajoutant que même un prix de 100 millions de yen ou une pépite d'or ne pourraient pas le distraire. Il déclare alors que dès qu'on est intéressé par "kushagara", alors on ne peut plus rien faire d'autre. Rohan note la signification de cette phrase et en demande plus à Jugo qui l'ignore. Jugo continue son monologue et répète "kushagara", si bien que Rohan note que le mot sonne comme un étrange éternuement ou une hoquet dans la bouche de Jugo. Jugo en souffre tellement que Rohan le compare à quelqu'un qui subit une attaque cérébrale ou un malade mental. Cependant, il se dit qu'il est plus facile de voir ce qui ne va pas chez autrui qu'en soi.
Jugo explique qu'il est obnubilé par "kushagara" au point qu'il ne peut peut dormir. Rohan reste coi alors que Jugo répète inlassablement le mot. Agacé par le silence de Rohan, Jugo s'apprête à pousser Rohan mais s'arrête à la vue du visage effrayé de Rohan, une expression peu commune chez lui. C'est alors que Rohan aperçoit quelque chose dans la gorge de Jugo, une créature qui répète le mot "kushagara" et qui lui semble si monstrueuse que Rohan en est instinctivement dégouté. Avant que cette créature puisse sortir de la bouche de Jugo, Rohan utilise Heaven's Door pour transformer ce dernier en livre.
Jugo perd conscience, tombant alors au sol. Sa bouche se ferme, enfermant la chose dans sa gorge. En feuilletant les pages de Jugo, Rohan voit quelque chose qu'il n'a jamais vu auparavant dans aucun des humains qu'il a lus. Les pages de Jugo sont attachées ensemble comme un livre traditionnel japonais, avec du fil. C'est un type de reliure traditionnelle que l'on peut voir dans les magazines hebdomadaires. Ensuite, Rohan remarque que les pages sont couvertes de textes illisibles. Un symbole imprimé de façon chaotique couvre l'extérieur et la reliure du livre, ce qui rend Rohan méfiant rien qu'en regardant le motif. En regardant de plus près, il remarque qu'il s'agit en fait de nombreuses petites empreintes de mains incrustées dans la reliure, qui noircissent les pages par leur nombre.
Alors que Rohan se demande ce qu'il peut faire, la créature murmure "kushagara" depuis l'intérieur du livre et la reliure se déchire soudainement. Rohan essaie d'écrire dans le livre de Jugo pour le commander d'oublier le mot "kushagara" mais sa tentative échoue, car l'encre disparaît instantanément chaque fois qu'il écrit le mot "kushagara". Rohan constate qu'il est impossible de trouver ce mot dans la littérature et qu'il est également impossible de l'écrire car il est tout simplement "interdit". Il se demande s'il ne s'agit pas d'un parasite qui dévorera le corps de Jugo lorsqu'il se libérera de son corps. N'ayant pas de temps à perdre, Rohan écrit quelque chose de drastique sur Jugo.
Jugo se réveille la tête toute fraîche, comme s'il "venait de changer de vêtements, de prendre une douche chaude, de se raser la barbe et de dormir dans des draps tout neufs pour la première fois depuis un mois". N'ayant aucune idée de ce qui lui est arrivé, il est surpris de voir Rohan avec lui. Sentant soudainement qu'il tient une bonne idée pour une nouvelle histoire, Jugo décide finalement de rentrer chez lui. Rohan lui dit de faire de son mieux et Jugo est stupéfait, se demandant s'il peut se vanter auprès des gens que le célèbre Rohan le soutient dans son travail. Il est également surpris d'entendre Rohan se montrer soudainement étrangement amical avec lui alors qu'il était toujours plutôt antipathique auparavant, mais cela le motive à dessiner un grand manga. Les deux se disent au revoir.
Jugo ne se souvient pas de l'identité de son nouvel éditeur, alors il appelle le département éditorial. Ils réprimandent Jugo pour avoir manqué des réunions professionnelles pendant un mois. Son nouveau rédacteur en chef est inexpérimenté et ne sait pas quoi faire. Jugo est confus car il ne se souvient pas d'avoir rencontré ce dernier comme s'il avait perdu un mois de sa mémoire. Rohan est partagé à l'idée d'avoir dû forcer Jugo à oublier tout un mois de sa vie car cela aura causé des problèmes dans sa vie personnelle, mais il se justifie en disant que c'était le seul moyen de le sauver. Si Jugo était à nouveau transformé en livre, la reliure traditionnelle existerait toujours. Rohan essaie de questionner le département éditorial plus tard et on lui explique que Jugo n'a jamais rencontré son nouvel tanto et que Shueisha ne donne pas une liste de termes interdits aux mangakas. Ainsi, Rohan se demande qui était exactement le "nouveau tanto" que Jugo a rencontré initialement, qui lui a donné cette liste de mots interdits.[1]
Galerie
Détails
- Mirai Moriyama, l'acteur qui joue le rôle de Jugo dans le drama, a aussi participé dans l'adaptation théâtrale d'Under Execution Under Jailbreak dans le rôle principal.
Références